À la recherche des solutions pour lutter contre la sécheresse au Niger, Lam, Damouré et Tallou partent en Hollande, le pays de l¹eau et des moulins. Ils ramènent dans leurs bagages un ingénieur néerlandais et le moulin démontable dont il est l¹inventeur. Les péripéties de l¹installation de cet engin moderne fournissent à Jean Rouch une libre narration où sa poésie et son humour font merveille sans pour autant trahir le regard ethnographique.
" Ce film est le plus récent de la série que l¹on pourrait intituler "Rouch et ses amis, complices du Niger" dans laquelle on trouve Jaguar (1957), Petit à Petit (1970), Cocorico Monsieur Poulet ! (1974), des films qui tentent de confronter la culture africaine et la culture européenne. Madame l'eau est un film de fiction, improvisé dans le style documentaire.
Les trois complices Lam, Damour et Tallou, quarante ans après Jaguar, à la recherche de solutions pour lutter contre la sécheresse au Niger, partent à l¹aventure en Hollande, "le pays de l¹eau et des moulins" où Philo Bergstein les accueille et les guide. Comment les Hollandais parviennent-ils à déplacer l¹eau d¹un lieu à l¹autre ? Le trio trouve ce qu¹il cherche : un moulin en bois qu¹ils pourront construire eux-mêmes. De retour au Niger, sur les conseils d¹un ingénieur hollandais, ils construisent le moulin avec un charpentier local. Bien entendu, le projet réussit et grâce à la coopération internationale, ils parviennent à irriguer leur terre.
On retrouve dans ce film les qualités propres aux précédents, de l¹improvisation, des contrastes et des étonnements d'ordre culturel qui aboutissent à des situations souvent cocasses...Et pour ceux qui se sont attachés aux trois compères de Rouch, il y a un vrai plaisir à les retrouver une fois encore. " Colette Piault in Jean Rouch ou le ciné-plaisir (Ed. Corlet-Télérama)