Une vie sans fard, et non sans écueils ! Quand Maryse Condé, née Maryse Boucolon, en février 1937, dans une famille de la petite bourgeoisie guadeloupéenne, décide de conter en toute lucidité ses années africaines de jeune mère de famille, ça secoue ferme. Et l'on comprend vite pourquoi la grande romancière ne publiera son premier livre qu'à la quarantaine, tant elle était jusque-là "occupée à vivre douloureusement". Trois passions amoureuses, un mari, quatre enfants, six exils et autant de désespérances... C'est un long fleuve sinueux et souvent boueux qu'emprunta l'auteur de Ségou et de La Vie scélérate, avant de pouvoir "troquer des drames de papier contre de vrais drames".
"La négritude n'était qu'un beau rêve"
Au départ, la voie de cette brillante benjamine d'une fratrie de huit semble toute tracée (...)
[Lire l'intégralité de l'article de Marianne Payot publié par l'Express]