Le specatcle
"L'Afrique n'a pas d'Histoire" (Victor Hugo)
La sentence est lourde. Elle ne prend sens qu'en référence aux critères européocentristes qui définissent le début de l'Histoire, notamment celui de l'apparition de l'écriture. Or, en Afrique, l'oralité est de mise : une oralité qui ne laisse pas de traces…
"Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle." (Amadou Hampâté Bâ)
L'Histoire du continent africain, méconnue donc peu reconnue, reste très ignorée en France et partout ailleurs, malgré les travaux menés par certains historiens et anthropologues tel que le sénégalais Cheikh Anta Diop. Il semblerait même que certaines fausses idées soient véhiculées.
Et lorsqu'un Président d'Etat fait preuve d'ignorance à ce sujet lors d'un discours prononcé sur le continent et destiné à la jeunesse africaine ; lorsque celui-ci oublie même de citer l'homme qui a donné son nom à l'Université de Dakar d'où il prononce le discours, Cheikh Anta Diop, les réactions de la part de la communauté des historiens ne se font pas attendre.
Vingt cinq d'entre eux, spécialistes de renommée internationale, ont répondu à "l'appel aux historiens" lancé par la malienne Adame Ba Konaré, et ont collaboré à l'écriture du Petit précis de remise à niveau sur l'histoire africaine à l'usage du Président Sarkozy.
Et si, comme pour faire un pied de nez à tous ceux qui pensent qu'une Histoire transmise de façon orale n'a pas de légitimité, nous allions nous rassembler pour se transmettre l'Histoire africaine comme le veut la tradition : en toute oralité.
Auteurs : Adame Ba Konare, Elikia M'Bokolo, Amadou Hampâthé Bâ,
Aminata Traoré, Thomas Sankara
Montage de texte : Suzanne Guillemin, Baptiste Jamonneau
Jeu: Juliette Fernet, Hélène Stadnicki, Baptise Jamonneau
Accompagnement musical : Emmanuel Gence
Voix off : Anne Okaïs
Collaboration artistique : Baptiste Relat
Dans le cadre du Projet Vers l'intégrité
Directeur artistique
Baptiste Jamonneau - ciewaalde@gmail.com -
06 50 58 72 52
La Compagnie Waaldé
En fulfuldé, langue peule, le mot "waaldé" désigne une association créée et gérée par des jeunes, sous les conseils avisés d'un président d'honneur, le mawdo, lui-même membre d'une association aînée.
C'est en s'inspirant de ce modèle africain que nous avons décidé de monter notre compagnie de théâtre.
Waaldé souhaite interroger et titiller le sens du collectif.
Au travers de nos créations, nous dénonçons l'individualisme et nous questionnons les formes diverses que peut prendre le "Vivre ensemble".
Par le biais des spectacles que nous montons avec des amateurs, nous souhaitons susciter une réflexion collective en partageant le regard que chacun porte sur le monde. La parole citoyenne est alors à la base de la création artistique.
Au fil de nos voyages, nous souhaitons mettre en relation des artistes français et des artistes burkinabés afin d'échanger les points de vue que nous avons sur les relations qu'entretiennent nos peuples.
Enfin, le théâtre, nous le voulons partout, et pour tous. Ainsi vous nous verrez intervenir ici et là, dans les salles de spectacle évidemment, chez votre coiffeur, dehors, à l'étranger ou même dans une voiture.
Le 13 avril à 19h / Informations: 06 81 95 55 53
6 fiches