Il est de ces moments de notre existence où tout semble acquis, et où soudain, ce temps paisible nous échappe, se transforme en une tempête dévastatrice, nous laisse impuissants sur un sol qui se dérobe sous nos pieds. Ce temps troublé d'harmattan soulève au-dessus de nos têtes une poussière de sang qui retombe sur nos parapluies, sur nos maisons, pénètre dans nos chambres.
Poussières de sang s'appuie sur des états de corps qui ont vécu des temps de tensions extrêmes. Il explore notre mémoire, individuelle et collective, des tragédies qui nous traversent, quotidiennes ou historiques, tout près de nous, ou à l'autre bout du monde. Il s'agit d'un travail sur l'altération, la déshumanisation du corps, sur la fissure profonde, l'oubli de soi, la lenteur extrême.
Ce spectacle explore la chute verticale du corps qui se brise et essaye de reconstruire à partir de bouts de vie, de poussière, d'effritement.
Interprété par Salia Sanou, Seydou Boro, Djata Melissa Ilebou, Adjaratou Ouédraogo, Ousseni Sako, Bénédicth Sene, Boukary Séré, Asha Thomas.
Oumarou Bambara (kora, balafon, tambour d'aisselle), Adama Dembelé (voix, djembé, tama), Madou Koné (voix, guitare, balafon, flûte), Pierre Vaiana (saxophone)
A 20h30 - Abonné : 12 €