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Cultures-Vanuatu

Sabar ring

Dans le cadre du Festival des Banlieues Bleues
Sabar ring
Genre : Concert | Le Blanc-Mesnil

Mardi 20 mars 2007

Horaires : 00:00
Rubrique : Musique

Création musicale en résidence à Saint-Louis du Sénégal et Banlieues Bleues 2007

Cette création est l'aboutissement d'une rencontre entre deux formations musicales de cultures différentes qui ont fait le pari de placer le dialogue au centre de leur musique : trouver des mots et des codes à partager hérités de la culture de chacun ou inventés ensemble.

Au Sénégal, les griots du Sabar groupe font vivre la tradition du Sabar, fête où l'on se réunit pour danser au son des tambours. Présente à toutes les occasions festives et rituelles de la vie quotidienne, cette musique donne la parole à la virtuosité des solistes mais aussi à d'impressionnants moments collectifs, dans une tradition en perpétuel renouvellement.


En France, le groupe Thôt, dont chaque création est un véritable événement dans le monde du jazz, avait depuis longtemps l'envie d'un échange avec des musiciens africains vivant dans leur contexte traditionnel.
C'est chose faite autour du Sabar grâce au percussionniste Ivan Ormond, qui a tissé des liens étroits depuis de nombreuses années avec les musiciens de Saint-Louis du Sénégal, devenant le pont entre cette tradition et la musique de Thôt. Deux univers musicaux fascinants qui partagent avec le même plaisir les explorations rythmiques audacieuses et jubilatoires.


Le Sabar est le nom générique d'une fête de communauté Wolof ou Sérère pendant laquelle les gens se divertissent en dansant au son des tambours. Le mot peut par extension désigner la musique jouée à cette occasion ainsi que les tambours utilisés. Elle est aussi le fondement rythmique du m'balax, musique actuelle amplifiée sénégalaise, qui l'enrichit d'instruments harmoniques, guitares et autres claviers. Le sabar est présent à toutes les occasions festives et rituelles de la vie quotidienne : baptème, mariage, circoncision, cérémonies officielles, meeting politique, spectacles de lutte, fêtes de rue ou fêtes privées… Cette tradition est transmise et réinventée quotidiennement dans un dynamisme impressionnant, particulièrement remarquable et exemplaire dans sa capacité de conservation et d'innovation.
La structure musicale de cette tradition tambourinaire pourrait être décrite comme une grande forme unique et polymorphe nourrie d'une succession de tensions et de résolutions rythmiques irrésistibles. Au premier abord, l'auditeur européen non averti pourra généralement avoir deux perceptions très contrastées. Entendre une marée de rythmes très rapides, apparemment inextricables et trop entremêlés pour y comprendre quelque chose, puis à certains moments, se sentir soulevé par un irrésistible "groove" sur lequel s'appuient de larges unissons, comme une évidence musicale, la révélation de quelque chose de très familier.

Hybride, tout comme le pays d'où il vient, à la croisée de l'Afrique saharienne et subsaharienne, le son du sabar est généré à la fois à main nue et avec une baguette. Il peut donc être chaleureux comme extrêmement brillant, profond et cinglant à la fois, allant chercher dans les extrêmes des fréquences que nous percevons.

Le jeu des musiciens se décline aussi sur deux modes : celui de la virtuosité des solistes tout comme celui de la cohésion du groupe. Les solistes différents se répondent avec une vélocité et un vocabulaire étonnant, puis laissent place au groupe qui semble parler d'une seule voix dans un discours d'une extraordinaire cohérence.
Enfin, une très forte corrélation entre l'expression vocale et le jeu des tambours nous révèle et nous initie avec une clarté unique à cet aspect si fascinant de la musique africaine : le tambour est avant tout "parole". Il dit des mots, et même sans connaître la langue nous en comprenons le sens. La musique n'est alors qu'une continuation de l'expression verbale, qui parle autrement et collectivement.



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